jeudi 14 février 2008

Le Malentendu. Albert Camus

Jan revient riche d'Afrique en Europe après 20 ans d'absence. Il veut revoir sa mère et sa soeur qui tiennent une auberge et tuent les riches visiteurs et jettent leurs corps dans la rivière. Jan ne se fait pas connaître. Mourra-t-il comme tous les autres ?

"Martha, avec force et impatience.

Et cette maison, en effet, n'est pas la sienne, mais c'est qu'elle n'est celle de personne. Et personne n'y trouvera jamais l'abandon ni la chaleur. S'il avait compris cela plus vite, il se serait épargné et nous aurait évité d'avoir à lui apprendre que cette chambre est faite pour qu'on y dorme et ce monde pour qu'on y meure. Assez maintenant, nous... (On entend au loin le bruit des eaux). Ecoutez, l'eau coule par-dessus le barrage. Venez, mère, et pour l'amour de ce Dieu que vous invoquez quelquefois, finissons-en.

La mère fait un pas vers le lit."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

martha dit aussi (et c'est déjà la tentation du barrage) : "il est des lieux pourtant éloignés de la mer, où le vent du soir parfois apporte une odeur d'algue; il y parle de plages humides toutes sonores du cri des mouettes ou de grèves dorées dans de soirs sans limites" - pure beauté, et la suite, pur désespoir...

Racine a dit…

Merci pour votre gentil message et le choix de ce beau passage. A très bientôt dans une commune lecture.

Racine