lundi 28 avril 2008

Le collier de la Reine Acte 3

"Le 1er août les 400 000 livres d’acompte doivent être versés aux joailliers. L’aventurière invente une nouvelle histoire et leur annonce que la Reine trouve le prix trop élevé et demande une réduction de 200 000 livres sinon elle renverra le collier. Les joailliers déclarent être d’accord mais écrivent une lettre à Marie-Antoinette dans laquelle ils lui déclarent accepter la réduction. La lettre est remise le 12 juillet. La Reine ne comprend rien à ce courrier et le jette au feu.

Le 1er août approche, Boehmer veut son argent. Mme de la Motte leur révèle alors que les signatures sont fausses et que le cardinal de Rohan paiera. Mais les joailliers préfèrent s’adresser à la Reine et l’affaire est ainsi dévoilée.

On accusera plus tard la Reine d’avoir été de connivence avec l’aventurière et le cardinal.

La Reine en appelle au Parlement, le résultat fut qu’on la crut coupable. Elle exigea que le cardinal de Rohan expie pour les autres mais on la soupçonne de vouloir se débarrasser d’un témoin gênant. L’arrestation du cardinal renforce la haine de l’aristocratie contre la Reine.

Mme de la Motte accuse Cagliostro, l’aventurier Italien, adepte de l’occultisme et ami du cardinal. Elle explique sa soudaine richesse par le fait qu’elle aurait été la maîtresse du cardinal.

Tous évitent de charger la Reine mais partout on chuchote. Le 31 mai le jugement est rendu, la foule afflue devant le palais de justice, les 19 représentants des familles Rohan, Soubise et de la maison de Lorraine font la haie en vêtements de deuil au passage des 64 juges qui savent à l’avance que tout el pays compte sur l’acquittement du cardinal.

Le jugement dure 16 heures. Le cardinal est acquitté par 16 voix contre 22 « sans aucun blâme », de même que Cagliostro et Oliva. Mme de la motte est condamnée à être fustigée par le bourreau, marquée au fer rouge et à la détention perpétuelle à la Salpêtrière.

Marie-Antoinette est à partir de ce jour livrée à la haine et à la calomnie. Le Roi bannira le cardinal et exilera Cagliostro tentant de réparer l’honneur de la Reine mais en vain.

A l’exécution de la sentence Mme de la Motte se défend tellement que le sceau du V de Voleuse s’imprime sur sa poitrine au lieu de son épaule, puis elle mordra le bourreau et s’évanouira. La foule s’apitoie sur son sort et la comtesse reçoit d’illustres visites à la Salpêtrière puis réussit à s’évader et gagner l’Angleterre. On accuse à présent la Reine d’avoir sauvé « son amie » !

D’Angleterre Mme de la Motte vend ses Mémoires qui recèlent les mensonges les plus compromettants pour la Reine. Trois ans après l’affaire du collier Marie-Antoinette est considérée comme la femme la plus lascive, la plus dépravée, la plus fourbe, la plus tyrannique de France tandis que Mme de la Motte passe pour une victime innocente. En 1791 elle se jette d’une fenêtre dans un accès de folie…"



Aucun commentaire: